« L'enfance est pleine de désillusions. »


On ne le répétera sûrement jamais assez mais l'enfance est l'âge d'or dans la vie d'un homme. On l'aime cette période. On y repense parce qu'à cette époque, on passait notre temps à dormir, manger et jouer. Et pourtant à cette époque, nous voulons absolument grandir, pour ressembler aux grandes personnes qui nous entourent.
Il y a 23 ans de cela, presque 24 ans, Helen Smith, ma mère me mit au monde. Mon père se tenait aux côtés de ma mère, pleurant de joie. J'étais le plus beau cadeau que le ciel ait apporté à mes parents. Et plus je grandissais, plus je le compris. Mon enfance a été tout ce qu'il y a de plus normale. Je vivais à Londres avec mes parents. Souvent, nous allions chez une de mes grand-mères. Elles aussi m'adoraient. J'étais le petit chouchou. Je retrouvais souvent mes cousins et mes cousines pour jouer. Je passais parfois les vacances avec eux. Mes parents ne roulaient pas sur l'or mais ils gagnaient bien leur vie. Mon père dirigeait sa propre entreprise de déménagement. Ma mère travaillait dans le marketing. Autant dire qu'elle avait souvent aidé mon père. Mes parents ont toujours été des modèles pour moi. Même petit, je voyais bien qu'ils travaillaient dur pour pouvoir m'offrir tout ce dont j'avais besoin ou que j'avais simplement envie. Je n'étais pas un enfant gâté, loin de là. Mes parents m'avaient inculqué le goût du travail et de l'effort récompensé. Rien ne me tombait tout cuit dans le bec, il fallait toujours que je travaille et que je mérite d'avoir une récompense. Quand j'étais enfant, je voyais cela comme une véritable corvée. Mais à présent, je comprends que mes parents m'avaient appris dès mon jeune âge à travailler. Peut-être que s'ils ne l'avaient pas fait, je ne serais pas le même...

« La maladie de l’adolescence est de ne pas savoir ce que l’on veut et de le
vouloir cependant à tout prix. »


Certains ont eu des adolescences plus ou moins mouvementées. Moi, je n'ai pas tellement eu ce genre de vie. Bon, j'étais un bon élève, assidu et sérieux... Enfin presque. Il m'arrivait de faire le pitre au collège. Oh, rien de bien méchant. Juste assez pour décrocher un sourire même aux professeurs. Je n'étais pas un délinquant. J'aimais de temps en temps faire de petites blagues. Mais comme tout le monde, je grandissais. C'est alors que je m'aperçus d'une chose... Les filles n'étaient pas toutes dégoûtantes ! Oui, j'avais fini par dépasser le stade du petit garçon dégoûté lorsqu'il voit un couple s'embrasser. C'est ainsi que je me mis à soigner mon image. Rapidement, je remarquai que les filles ne cessaient de me jeter des regards en coin, des petits sourires attirants. Mais devinez quoi ? Je ne profitai même pas de cette soudaine popularité. Il se trouve que les filles faciles ne m'attiraient pas. Je ne voulais pas être un numéro de plus sur la liste interminable de ces filles. Et puis, ma mère m'aurait sûrement enguirlander pour avoir osé suivre le mouvement de tous ces mecs. Quant à mon père, il m'aurait fait une leçon de morale. J'étais jeune, j'aurais pût me dire que ce n'était rien, ce n'était pas comme si nous nous promettions le mariage. Mais voilà, le type de fille qui m'attirait, était plutôt le genre fraîche, naturelle. Aussi belle à l'extérieur qu'à l'intérieur. J'aimais discuter avec la fille en question, apprendre à la connaître pour ensuite envisager la possibilité d'une relation. Alors oui, je n'avais pas enchaîné les conquêtes, être un espèce de Don Juan à la noix qui ne pouvait pas s'empêcher de séduire toutes les femmes ? Très peu pour !Ca ne m'empêcha pas d'avoir quelques relations. Elles ne duraient pas non plus une éternité mais le respect était le maître mot.
Au lycée, je rencontrais une jeune et belle femme. C'était une magnifique blonde aussi belle qu'intelligente. Elle était à la fois discrète et amusante. J'en tombais fou amoureux. Moi et l'amour, il faut dire que c'est très passionné. Je n'aime pas à moitié. Je vécu avec cette jeune femme une relation assez compliquée malgré mon amour. Au début, c'était beau, plein d'amour, de mots doux et rendez-vous galants. Mais voilà après un an et demi de relation, ma chère petite amie avait bien changé. Ses fréquentations n'étaient plus les mêmes. En fait, elle se mit à fréquente des personnes qui ne pensaient qu'à s'amuser. C'était louable, hein, lorsque l'on est jeune. Mais eux... C'étaient plutôt le genre à se droguer, se retrouver dans le lit d'une personne inconnue. Au début, ma petite amie se contentait de les suivre. Mais petit à petit, je la sentais s'éloigner de moi. Tout ce que je faisais n'y changeais rien et même ça empirait les choses. Mais, aveuglé par l'amour, je continuais d'y croire,je voulais à tout prix la garder à mes côtés. Jusqu'au jour, où elle me largua sans aucuns scrupules. J'étais totalement abattu. C'était ma relation la plus intense. Je n'avais jamais aimé une femme comme je l'aimais...

« Le moment le plus important c'est le présent car si on ne s'occupe pas de
son présent on manque son futur. »


Bon, je ne vais pas vous assommer avec la peine que j'ai pût ressentir ce jour-là. Sachez seulement que je mis plusieurs mois avant de me relever. Ma souffrance était toujours présente mais j'arrivais à y faire face. Je me mis donc à travailler sans relâche à mes études. J'obtins alors une bourse pour aller à l'université. J'avais l'intention de devenir un brillant avocat. Mais lassé de voir sans arrêt mon ex petite amie, je décidai de faire mes études ailleurs. On me conseilla de faire mes études à l'étranger car c'était plus profitable pour moi. C'est ainsi que j'annonçais à mes parents que le fils allait voler de ses propres ailes. Ma destination : Ibiza. Une ville magnifique qui m'avait toujours attiré.

Voilà, cela fait à présent quelques mois que je suis arrivé à Ibiza. Je continue mes études de droit et je travaille comme serveur dans un café.