Adèle n'aimait généralement pas les soirées. Tous ces gens collés les uns aux autres, l'alcool, la drague... Tout lui semblait désagréable. Mais ce soir, c'était différent. Narcisse, un de ses plus proches amis, l'avait invité à venir passer la soirée avec lui. Ne résistant pas à passer un bon moment avec le beau blond, Adèle avait foncé tête baissée, et lui avait évidemment répondu oui. C'est donc comme ça que l'on retrouve les deux jeunes, en pleine nuit, légèrement éméchés, à quelques mètres de la cabane abandonnée où se déroulait la soirée. Ils se taquinaient sur je ne sais quel sujet. Comme d'habitude, en fait !
Depuis toujours, Adèle et Narcisse partagent une relation quelque peu ambiguë. En effet, tout le monde sait que Adèle aime Narcisse et que Narcisse aime Adèle, sauf les deux principaux concernés. Sous la nuit étoilée, Adèle s'était allongée, la tête posée sur les genoux du jeune homme. Sa bretelle de soutien gorge dépassait de sa manche de t-shirt. Et bien sûr, rien de tout cela ne prêtait à confusion pour les deux jeunes.
Doucement, la belle vint s'emparer de la bouteille déposée juste à côté d'eux, et en but une gorgée, avant de la tendre à son "ami". Elle ne savait pas quoi dire, mais ne cherchait pas. Le silence ne la perturbait pas quand elle était avec Narcisse. Seule sa présence suffisait à l’apaiser ; les paroles devenaient alors superflues. Une question lui vint tout de même à l'esprit. Adèle brisa alors le silence :

- Je ne t'ai pas vu approcher une seule fille de toute la soirée. Tu es malade ou quoi ?

Narcisse était d'excellente humeur, ce soir elle était venu donc aucune raison de se sentir seul. Il était si heureux qu'il n'avait même pas regarder une seule femme, pourtant elles étaient toute canons. Mais à ses yeux la plus belle était celle qui se trouvait coucher sur le sable, la tête sur son genoux. Narcisse s'amusait avec les mèches de ses cheveux tout en l'observant, elle était si belle et l'alcool lui donnait un petit côté, il ne savait trop comment appeler ça, mais il aimait cette apparence. ll avait bu lui aussi, mais pas encore assez pour en perdre le fil de ses pensées, des pensées toutes tournée vers la même personne. Cette personne il avait la joie de l'avoir toute proche de lui, tout contre lui. La bretelle de son soutient gorge épassait légérement, il l'observait, des idées malsaines en tête. Puis finalement il ne pu s'en empêcher, il attrapa la bretelle et la remit sous son t-shirt. C'était comme qui dirait beaucoup trop pour lui et pourtant pas grand chose en soit. Elle attrapa la bouteille qu'il avait pris soin de mettre juste à porter de ses mains, en bu une gorgée. Narcisse semblait hypnotiser par chacun de ses mouvements, il avait l'impression que chacun de ses gestes était puissamment sexy. Elle lui tendit la bouteille qu'il récupéra avec un sourire et comme un ado en pleine puberté la première pensée qui lui vint "wouh c'est presque un baiser indirect" ! Il ne dit pas un mot, son seul sourire parlant pour lui et bu à grands traits vidant presque la bouteille. Il avait vraiment besoin de e detendre, le problème c'est qu'en sa présence son coeur battait trop vite et ses pensées étaient toute tournée vers elle et elle seule.

- Je ne t'ai pas vu approcher une seule fille de toute la soirée. Tu es malade ou quoi ?

Il rit doucement continuant toujours à enrouler les mèches de cheveux blond d'Adèle. Pourquoi il n'avait pas approché une seule fille de toute la soirée, la réponse était si simple. Parce qu'elle était là et si elle était là il n'avait besoin de personne d'autre. Il détâcha difficilement on regard de la jeune femme pour le poser sur le ciel étoilé.

"- Hmm disons que je n'ai besoin que d'une femme pour la soirée et puisque tu es là, la place est prise"

Il reposa son regard sur elle en souriant, la bouteille toujours à la main d'ailleurs il n'allait pas tarder à la finir tout seul si elle ne lui reprenait pas. C'est fou mais à chaque fois qu'il posait les yeux sur elle, elle lui semblait un peu plus belle que la seconde d'avant. Ses yeux, ce regard, sonnez, ses lèvres, sa bouche, son corps, elle était un pêcher qui lui était defendu.

"-Et toi dit moi, il n'y a donc aucun homme qu ne satisfasse à tes exigences ?"

Il rit commençant doucement à resentir les premier effets de l'alcool.

Les yeux de la belle pétillaient tandis qu'elle sentait Narcisse jouer avec ses mèches blondes. Elle ne trouvait pas de mot pour décrire le bien-être qu'elle ressentait à ce moment. Elle était bien, voilà tout. Un grand sourire vint éclairer son visage quand elle se rappela les commentaires de sa meilleure amie sur leur relation. Et de toutes leurs connaissances, à vrai dire. Tout ce beau monde les croyait en couple. Ce qui est ridicule n'est-ce pas ? A force de se répéter qu'elle ne pouvait pas tomber amoureuse, Adèle a fini par y croire. Mais ce soir, ses pensées n'allaient plus à ça. Elle fixait Narcisse avec un regard plein de tendresse, un petit sourire venant égayer son joli visage, lorsqu'il vint remettre sa bretelle à sa place : soit, sous son t-shirt. Elle sentit alors un léger frisson la parcourir, ce qu'elle se garda bien de montrer. Se sentant tout à coup légèrement nerveuse, elle attrapa une de ses mèches de cheveux, et commença à se faire une tresse. Son cœur battait la chamade, tandis qu'elle se retenait de fixer Narcisse. L'alcool commençait à lui faire perdre le fil de ses idées, et elle ne savait plus vraiment comment réagir. Elle se contenta alors d'écouter la réponse de Narcisse, restant attentive à la moindre de ses parole.

- Hmm disons que je n'ai besoin que d'une femme pour la soirée et puisque tu es là, la place est prise.

Sa réponse la fit sourire. Elle trouvait cela mignon. Et elle en fut même touchée. Elle avait l'impression d'être la plus importante, au moins pour ce soir. Bien sûr, elle savait qu'elle avait une certaine importance à ses yeux, mais se l'entendre dire restait toujours très agréable. En pensant à tout cela, elle sentit ses joues rougir, et se mit à toussoter. Elle ne savait pas quoi répondre à cela, et chercha donc à changer de sujet : c'est là qu'elle remarqua que la bouteille qu'elle lui avait passé quelques minutes plus tôt était déjà presque vide. Adèle lui lança un regard surpris, puis simula la colère, avec un sourire en coin la trahissant :

- Tu sais qu'elle est pas que pour toi, la bouteille !

Elle lui tira la langue, avant de récupérer son bien, puis de boire quelques gorgées d'alcool. Cette fois-ci, elle garda la bouteille dans la main, ne voulant pas que Narcisse la finisse. Entre temps, le jeune homme lui avait retourné sa question, et elle ne savait pas vraiment quoi y répondre. Elle n'était pas du genre à draguer en soirée, mais en général, il est vraie qu'elle était quand même en bonne compagnie. Ce soir, elle était déjà en bonne compagnie, elle passait déjà un bon moment, alors pourquoi aller chercher quelqu'un d'autre ? Ne sachant pas vraiment comment répondre à cela, elle choisit donc l'humour :

- Mais je ne veux que toi, Narcisse...

Elle lui adressa un clin d’œil aguicheur, avant d'éclater de rire.

- Tu sais qu'elle est pas que pour toi, la bouteille !

Elle venait de lui prendre la bouteille des mains, il ne rêvait pas elle la lui avait prise. Depuis tout à l'heure il ne cessait de la dévorer du regard analysant chacue de ses expressions sans pourtant percevoir ses battements de coeur, ses rougeurs. Il était si obnubilé par sa beauté qu'il ne prêtait plus attention à rien d'autre. Pourtant malgré toute l'attention qu'il lui portait il était incapable de remarquer tout les petits signes qui montrer ses sentiments à son égard. Il ne voyait qu'elle sans pour autant la voir, ou plutôt il ne pouvait croire qu'elle puisse l'aimer comme il l'aimait. Elle était si importante pour lui, plus importante que tout au monde et jamais il n'aurait pensé un jour rencontrer une telle personne. Lui qui pourtant préféré les histoires sans lendemain, lorsqu'il la regardait il pouvait presque se voir en époux modèle, père de famille. C'était peut-être exagèré mais avec elle, il le savait, il se voyait parfaitement être sérieux. Et venant de lui c'était plus que surprenant et pourtant. Il l'enlaça contre lui :

"- Si tu garde la bouteille, moi je te garde rien que pour moi !"

Il plaisantait, du moins c'était l'impression qu'il essayait de se donner pourtant il était très sérieux. Elle pouvait garder la bouteille, mais lui la voulait elle en échange, rien d'autre qu'elle. Sinon puisqu'il devait se contrôler, retenir ses sentiments, ses emotions, il avait bsoin de boire. Et puisqu'elle récupèrait la bouteille ça risquait d'être difficile. Ses pensées commençaient à être flous, embrummées, pourtant il y avait toujours une chose qu'il gardait en mémoire, qui ne pouvait lui échapper. Il était là, avec elle. Finalement elle lui répondit, avec humour certes, pourtant son coeur ne pu s'empêcher de raté un battement.

- Mais je ne veux que toi, Narcisse...

Il l'observa un peu tristement et sur le même ton, lui répondit.

"-Si seulement cela pouvait être vrai...."

Une bouteille d'alcool à la main, la belle blonde fut surprise de sentir Narcisse l'enlacer. Elle se sentait encore mieux, dans ses bras. La cadence de ses battements de cœur ne cessait plus d'augmenter. Mais elle n'y faisait même plus attention. Elle se releva tranquillement, et vint s'asseoir, le dos posé contre le torse du beau blond. Elle se blottit complètement contre son torse, et de sa place, elle pouvait sentir le parfum de Narcisse contre son cou. Tout semblait si... flou ce soir. Elle voyait Narcisse différemment, tout à coup. Sans vouloir y croire, elle réalisait peu à peu l’ambiguïté qui s'était installée entre eux. Avec l'alcool, la jeune femme avait envie d'en jouer, et c'est ce qu'elle faisait. Elle déposa tendrement un baiser sur la joue de Narcisse, puis elle rebut une gorgée d'alcool, avant de redonner la bouteille au jeune homme, en murmurant :

- Pense à moi, cette fois...

Le temps passa, les discussions aussi... Et Adèle finit par provoquer le beau blond. Celui-ci n'hésita pas à entrer dans son jeu, ce qui fit sourire la jeune femme. Elle ne savait pas vraiment si ce qu'il disait était vrai ou faux. Mais à vrai dire, peu lui importait. L'alcool faisait son effet, et elle ne se souciait plus que d'une chose : réussir à le pousser dans ses retranchements. Elle se tourna donc, de façon à être face à Narcisse, puis elle approcha lentement son visage de celui du blond. Elle s'arrêta quand elle fut assez près pour sentir le souffle de Narcisse sur ses lèvres. Le temps semblait s'être arrêté. Elle n'arrivait même plus à penser, lorsqu'elle lui murmura, le regard pleins de sous-entendus :

- Qui te dit que ça ne l'est pas ?

Elle resta là, toute proche, dans le but de le faire craquer. Elle se mordilla les lèvres, attendant une réaction de Narcisse...

Ps. Désolée, c'est un peu court

- Pense à moi, cette fois...

Elle vint s'installer dos contre lui, se blotissant contre son torse, obligeant Narcisse à contrôler le rythme de son coeur, de sa passion, de ses sentiments les plus profonds. Elle avait trop bu, lui aussi d'ailleurs, mais pouvait il se permettre de profiter de son état. Ne prenait il pas un risque énorme, le risque de la perdre si elle venait à le prendre mal. Elle vint déposer un baiser sur sa joue, tout naturellement comme si de rien était, tout en continuant à boire. Il aurait si facile d'abuser d'elle, sa confiance en lui le touchait mais elle devait vraiment faire plus attention. Il vint murmurer à son oreille, tout en passant ses bras autour de sa taille.

"- Mais je pense déjà tout le temps à toi...."

Il l'observait chacun de ses mouvements semblaient être accompagner d'une grace surnaturel. Etait ce le résultat d'une trop grande consommation d'alcool ou bien des hallucination du à son trop plein d'emotions à moins que ce soit un mauvais mélange des deux. Elle se retourna soudainement vers lui, approchant son visage si près, elle ne se doutait pas de l'effort qu'il fallut à Narcisse pour ne pas prendre d'assaults ses si délicieuses lèvres. Il l'observait, essayant d'éviter de poser ses yeux sur autre chose que ses yeux. Sa façon de se mouver, de parler, de l'observer, tout ça était presque frustrant. Si seulement elle n'avait pas était si... si seulement... peu à peu Narcisse commença à avoir comme un trou dans sa réflexion. Il se laissa doucement submerger par cette étrange chaleur, le bien être qui en résulter étant quasi total.

- Qui te dit que ça ne l'est pas ?

Il esquissa un sourire, posant un doigt sur les lèvres d'Adèle sans lâcher son beau regard.

"- Je ne suis pas assez bien pour toi... de toute façon."

Une pensée peut-être toute bête, mais c'était l'une des choses dont il était persuadé dur comme fer. Il poussa un soupir, lui prenant la bouteille d'entre les mains et bu une nouvelle gorgée tout en se laissant tmber en arrière, sur le sable. Il fallait vraiment qu'il cesse de la fixer, sinon il ne pouvait réellement plus la quitter des yeux.

- Qui te dit que ça ne l'est pas ?

Les yeux brillants, Adèle ne se lassait pas de fixer son... son quoi, d'ailleurs ? Elle chercha un terme pour désigner ce que représentait Narcisse pour elle, en cet instant. Mais elle ne trouva pas. Son regard l’obnubilait, et elle l'admirait toujours lorsqu'il posa un doigt sur ses lèvres. La tension qui régnait entre les deux jeunes était palpable, mais Adèle avait toujours une petite voix dans sa tête qui la raisonnait. C'était l'alcool qui parlait, et elle savait que jamais, ô grand jamais, elle ne se comporterait comme ça dans la vie de tous les jours. La question qu'elle se posait à présent était : est-ce qu'elle allait le regretter ? Mais elle changea rapidement d'idée quand Narcisse lâcha, en réponse à sa provocation :

- Je ne suis pas assez bien pour toi... de toute façon.

WTF ? Voilà la première chose à laquelle Adèle pensa. Elle avait ce regard à la fois surpris, perdu et intrigué. En fait, elle ne comprenait pas ce qui pouvait pousser Narcisse à penser quelque chose comme cela. Surtout que le jeune homme était en général d'un tempérament à être sur de lui... Elle le laissa s'allonger sur le sable, en mettant un peu plus de distance entre eux, puisqu'elle décida de rester assise, au niveau de ses jambes. Et elle chercha une raison valable. Pour cela, elle reprit la bouteille, et en but quelques gorgées. Mais l'alcool ne réussit pas vraiment à lui faciliter la réflexion. Elle décida simplement de prouver à Narcisse qu'il avait tord, sans même réaliser que cette attitude pourrait véritablement prêter à confusion. Dans ce but, elle vint s'allonger contre son torse, le bout de ses doigts caressant le col de son haut. Alors, elle demanda :

- D'où te vient cette idée ?

Naturellement, elle se redressa, et posa sa main droite sur le visage du jeune homme. Elle l'observait attentivement, en gardant le silence. Elle cherchait les mots pour lui dire à quel point il était un homme bien, à ses yeux. Et à quel point elle avait besoin de lui, dans sa vie. Et que si elle devait sortir avec quelqu'un, au jour d'aujourd'hui, ce serait évidemment lui parce qu'il était beau, intelligent, qu'il savait toujours la réconforter, qu'il la faisait rire, qu'il... parce qu'il était lui, tout simplement. Mais rien ne sortit. Elle gardait simplement ses yeux fixés sur lui, sans rien dire. Quand tout à coup, elle réalisa qu'en effet, si elle en avait l'occasion, elle sortirait avec lui. Donc, qu'elle avait des sentiments pour lui. Elle l'avait enfouie si profond au fond d'elle, elle se l'était tant cacher, qu'elle avait encore du mal à y croire. Elle ne se demanda même pas si l'alcool parlait à sa place, cette fois. Au contraire, elle en rebut quelques gorgées, comme pour se donner du courage. Son cœur battait à cent à l'heure lorsqu'elle avoua :

- Je pense que tu es parfait, pour moi. Sans rire...

Heureusement, la nuit cachait la rougeur de ses joues. Leur visages face à face, elle cherchait comment prouver à Sam qu'elle ne jouait pas, cette fois. Elle caressa sa joue tendrement, puis vint remettre une des mèches de cheveux du jeune homme, sans parvenir à trouver quoi dire ou quoi faire d'autre.

Narcisse resta coucher sur le sable, observant le ciel vaste, si vaste et étendu. Cette étendue sombre recouverte de mille étoiles scintillantes, il esquissa un petit sourire. Si seulement il pouvait rester là éternellement, mais il ne fallait pas rêver. Demain ils se réveilleraient tout deux avec de terribles migraines. Son regard quitta l'immensité des cieux pour se poser sur un ange et celui-ci n'était pas tomber du ciel. Elle avait la bouteille aussi facile que lui ce qui lui tira un petit sourire. Il l'aurait bien dévoré, mais ça aurit peut-être été mal venu de sa part. Dérrière eux la soirée battait son plein, Narcisse pouvait imaginer le nombre de corps qui s'entrechoquaient sur la piste de danse, les bouteilles qui voyageait de part et d'autre de la cabane abandonnée. Il pouvait voir le visage de certain des invités qui tremblaient sous la force des rumeurs concernant les fantômes qui rôdaient dans les parages.

- D'où te vient cette idée ?

Il sursauta ne l'ayant pas senti se coucher sur lui, il fut si décontenancé par son geste que lorsqu'elle passa ses doigts sur son col il retint sa respiration. Comment elle pouvait le rendre si nerveux, lui faire perdre le peu d'assurance qu'il arrivait à garder en sa présence. Son coeur battait si vite et elle était si près, il espérait qu'elle ne le remarque pas. Et elle ne s'arrêta pas là, elle finit par se redresser une main sur sa joue. Le pauvre homme était paralysé ne sachant que faire, que répondre, ses pensées étaient indéchiffrable, trop nombreuses, si contradictoire. Il l'aimait ça il en était sûr, depuis le première instant où ses yeux s'étaient posés sur elle. Elle avait toute les qualités de la femme idéale, et même ses defauts, si elle en avait, seraient sans l'ombre d'un doute parfait. Il esquissa un sourire et répondit :

"-Tu as raison... ce n'est pas moi qui ne suis pas assez bien, c'est toi qui est trop bien pour moi !"

Elle le fixait dans les yeux, il avait un peu de mal à distinguer son visage surtout que les nuages s'amusaient à cacher les rayons de lune qui éclairé l'endroit où il se trouvait. Il était trop éloigné de la soirée pour pouvoir être illuminé par les torches qui brûlaient. Qu'allait elle bien pouvoir lui dire, il ne pouvait détâcher son regard du sien et avait en même temps peur de s'y perdre. Il ferma les yeux un moment, essayant de se concentrer sur son rythme cardiaque qui ne cessait d'augmenter à une vitesse folle.

- Je pense que tu es parfait, pour moi. Sans rire...

Complètement prit au dépourvu la seule chose qu'il pu faire fut de saisir ce visage qu'il aimait tant et de l'embrasser avec toute la passion qui l'animer depuis toujours. Même si ce n'était qu'une plaisanterie de mauvais goût, même si c'était à cause de l'alcool, tout cela lui importait peu. Tout ce qu'il voulait c'était elle, il n'avait rien à dire, rien à redire, d'ailleurs à cet instant il n'était pas sûr de pouvoir formuler plus de deux mots à la suite. Finalement il détâcha ses lèvres des sienne à contre coeur et lâcha simplement la première chose qui lui vint à l'esprit :

"-Tu... devrais, ralentir sur... la bouteille."

C'était à se demander si c'était à elle ou à lui même qu'il parlait.

- Je pense que tu es parfait, pour moi. Sans rire...

Cette phrase était sortie toute seule, sans que Adèle ne puisse même vraiment y réfléchir. Elle l'avait pensé, et c'était sorti, tout bêtement. Et apparemment, elle n'était pas la seule à ne plus réfléchir, à ce moment de la soirée. En effet, alors qu'elle venait à peine de divulguer sa pensée, elle sentit Narcisse saisir son visage. Elle devina immédiatement où il voulait en venir. Elle ferma les yeux, et le laissa "mener la danse", en lui rendant un baiser passionné. Elle l'avait attendu si longtemps qu'elle se sentit comme submergée d'émotion. Plus rien n'existait autour d'elle : tout ce qui comptait c'était d'être avec lui, un point c'est tout. Malheureusement, il finit par relâcher son emprise, et Adèle fut contrainte de s'éloigner quelque peu de cet homme qu'elle aimait. Elle lâcha dans un soupir un "Waoh...", puis se rallongea à même le sable. Tout lui semblait encore plus beau, et plus passionnant qu'il y a une minute. Elle se sentait bien plus qu'heureuse. Mais, il y a toujours un mais.

- Tu... devrais, ralentir sur... la bouteille.

Adèle redressa la tête, et se rassit, comme perturbée. Elle ne savait pas comment traduire la phrase de Narcisse. Éméchée, elle interprétait forcément différemment les choses qui se disaient. Et là, elle l'interpréta comme un regret de la part du jeune homme. Elle se mit à penser qu'il lui disait cela parce qu'il était gêné qu'ils se soient embrassés. Ses yeux devinrent brillants, mais cette fois, ils ne brillaient plus de joie. Elle perdit le beau sourire qui auréolait son visage il y a encore quelques secondes. Et elle demanda, la voix cassée par ses mauvaises pensées :

- C'est que tu regrettes de m'avoir embrassé ?

Les lumières de la soirée éclairaient juste assez son visage pour qu'on voit des petites larmes perler au coin de ses yeux. Elle était si belle, ainsi. Mais surtout si triste. D'un geste rapide, elle attrapa la bouteille, et précisa, avant d'en boire quelques gorgées :

- Parce que moi, je suis prête à la finir, rien que pour pouvoir avoir le plaisir de te réembrasser.

Il observa sa réaction en souriant d'un air niais, il était vraiment content tout en continuant à se demander si elle lui avait rendu son baiser car elle avait été surprise et puis l'alcool devait l'avoir totalement perturbé ou bien resentait elle aussi quelque chose pour lui. Il effaça bien vite cette deuxième option, à ses yeux il était impossible que ce soit le cas, pour elle il était tout au plus un gentil grand frère. Le simple fait qu'elle puisse le voir autrement n'était même pas envisageable. Il mit ses mains sur son propre visage essayant d'effacer la fatigue et l'étrange trouble qu'il resentait. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle lâcha un "Waoh...". Elle s'allongea à son tour sur le able, il n'osait pas la regarder, il avait peur de recommencer et de ne pas pouvoir s'arrêter cette fois ci.

- C'est que tu regrettes de m'avoir embrassé ?

Il fut surpris mis ne tourna pas la tête pour la regarder, pas encore, il fallait que son coeur se calme quelque peu auparavant. Elle s'était redressé et se trouvait à présent assisse juste à côté de lui. Regrettait-il ce qu'il venait de faire ? C'était là une question à laquelle il lui était fort difficile de répondre. Il releva le regard sur le ciel, cela faisait si longtemps qu'il voulait goûter à ces lèvres. Mais bien plus encore c'était toute sa personne qu'il désirait, cela corps et âme. Devait-il lui dire ? Et comment risquait elle de réagir ? S'en souviendrait elle le lendemain ? Si oui, penserait elle qu'il s'agissait des effets de la bouteille qu'ils avaient tout deux presque vidé ? Tant de questions qui se mélangeaient dans son esprit commençant à lui causer une première migraine.

- Parce que moi, je suis prête à la finir, rien que pour pouvoir avoir le plaisir de te réembrasser.

Il se décida enfin à poser ses yeux sur la jeune femme, il avait ne expression indéchiffrable sur le visage. Il se redressa juste assez pour lui arracher la bouteille des mains en soupirant. Il passa ses bras autour d'elle, la serrant aussi fort qu'il le pouvait.

"-Idiote...."

Il s'éloigna quelque peu, prenant ses mains dans les sienne, collant son front au sien et la fixant du regard. Elle était si belle, même les larmes lui allaient bien pourtant son sourire lui allait bien mieux encore. Il resta comme ça ne sahcant trop quoi lui dire, il se détâcha et prit la bouteille. Il lui lança un dernier regard avant de la vidé d'un trait puis tout sourire il lui dit :

"-Je croyais qu'elle était pour nous deux cette bouteille, tu ne croyais pas que j'allais te la laisser ?"

Puis en baissant la tête plus bas.

"- Je ne le regrette pas... et puis pourquoi pleures tu ?"

Il en avait mal à la tête de chercher des réponses qui ne se faisait pas claires dans son esprit.

Petit problème technique, j'ai édité en croyant avoir cité, du coup ce RP a disparu U-U

Narcisse observait la bouteille vide qu'il venait de vider, demain le réveil allait être très très très difficile. D'ailleurs à bien y réfléchir combien de cours avait-il pour le lendemain, la matinée devait normalement être calme s'il se souvenait bien. Donc il devrait, normalement avoir sa matinée pour se défaire de la gueule de bois qui s'annonçait à l'horizon. Il se demanda ensuite ce qui se serait passé s'il n'avait pas été à l'extérieur, si au lieu de l'inviter à cette fête il l'avait invité chez lui. Il poussa un soupir qui vint effacer toute sa reflexion, reflexion qui n'avait aucun sens puisqu'il avait fait ce choix et que ça avait eu ces repercutions et aucune autre. Il posa à nouveau son regard sur Adèle, elle semblait s'être calmé, tant mieux la voir pleurer avait beau être un portrait d'une beauté sans pareil, son sourire valait bien plus encore.

- Je sais pas trop... L'alcool ne me réussit pas je crois. Mais, tu sais ce qui me ferait plaisir ?

L'alcool source éternelle de problèmes en tout genre, pourtant ce n'était pas pour autant qu'ils allaient l'un et l'autre cesser de boire. Quoi que, si elle le lui demandait il aurait sans aucun doute était capable d'essayer, pas forcemment de réussir à totalement arrêter, mais d'essayer en y mettant tout les efforts possible et imaginable. Ce qui lui ferait plaisir ? Non il ne le savait pas, mais vu la situation ça ne devait pas être quelque chose d'hors portée ou d'inimaginable. Il l'observa se faire une queue de cheval à contre coeur, elle était bien plus belle les cheveux lâcher. Puis elle répondit à sa question, ce qui le fit sourire en entendant cette réponse.

- Qu'on aille chercher une autre bouteille, puisque tu as fini la première !

Il se redressa, puis lui proposa sa main pour l'aider à se relever. Lorsqu'elle fut de nouveau sur pieds il lui sourit puis se mit à rire avant de lâcher tout simplement :

"- Nous allons terminer complètement saoul tout les deux."

Sans lui lâcher la main, ils rejoignirent la petit fête qui commençait doucement à perdre de son intensité. Néanmoins cela n'empêcher personne de danser et boire comme jamais. Et puis il y avait beaucoup de poudre qui circulait, on pouvait d'ailleurs voir plusieurs personnes complètement dans les vappes. Pour Narcisse c'était presque naturel, pas de quoi s'inquiètait tant qu'il ne s'agissait pas de l'un de ses étudiants. Après tout même s'il n'exercait pas ce boulot par passion, il s'inquiètait tout de même pour les gamins dont il devait supporter la présence chaque jour. Il finit par trouver une bouteille qui se trouvait dans la main d'une personne qui était déjà tellement bourré qu'elle n'arrivait pas à l'ouvrir et qu'elle ne remarqua même pas que Narcisse la lui avait prise.

"- Bon et bien voilà, nous avons une nouvelle bouteille !"

La musique se fit un peu plus calme, il retint un petit rire, serait ce un slot ? Noooon. Il se tourna vers Adèle un large sourire aux lèvres.

"-M'accorderais-tu cette dance ?"

- Nous allons terminer complètement saouls tous les deux. Du tac au tac, Adèle répondit : - Fais attention à toi. Mon but est peut-être de te saouler pour mieux pouvoir profiter de toi. Un sourire coquin gravé sur ses lèvres, elle lui adressa un clin d’œil, avant de s'emparer de sa main afin qu'il l'aide à se relever. Lorsqu'elle fut sur ses pieds, elle se rendit compte qu'elle aurait du mal à profiter de Narcisse, en vue de son état. L’enivrement qu'elle avait ressenti au début laissait place à quelques vertiges. Heureusement, cela lui passa assez rapidement, et, sans lâcher la main du grand blond, elle put le suivre jusqu'à la cabane pas si abandonnée que ça. Malgré qu'une grande partie des étudiants présents aient quitté la fête, ils restaient encore beaucoup de gens à l'intérieur. Adèle sourit à quelques unes de ses connaissances, sans s'arrêter. Ce soir, elle ne voulait lâcher Narcisse sous aucun prétexte. C'était leur soirée. Elle l'observa donc dérober une bouteille à un des invités, ce qui la fit sourire.

- Bon et bien voilà, nous avons une nouvelle bouteille ! lâcha-t-il en commençant à revenir sur ses pas. Adèle le suivait toujours lorsqu'elle entendit la musique changer pour devenir un slow, et qu'elle vit Narcisse se retourner. Elle comprit immédiatement ce qu'il avait en tête, et quand il lui en fit la demande : - M'accorderais-tu cette danse ? elle éclata de rire, puis répondit, avec plus de sérieux : - Avec plaisir, très cher. Les deux jeunes se dirigèrent alors vers la piste de danse, et Adèle se retrouva rapidement collée à son alter ego, les bras enroulés autour de son cou. Elle colla son front à celui de Narcisse, rapprochant ainsi ses lèvres des siennes sans pour autant les toucher. Son sourire ne quittait plus son visage, et des paillettes illuminaient ses yeux qu'elle pouvait voir se refléter dans le regard du beau blond. Cet instant lui semblait magique. Elle n'avait pas dansé depuis longtemps avec un homme, et ce moment à la fois romantique et aguicheur lui faisait beaucoup de bien.

Adèle ne vit vraiment pas le temps passer, et quand se firent entendre les dernières notes de la chanson, elle eut du mal à se séparer du professeur. Elle déposa un baiser dans son cou, comme pour le remercier de ce beau moment, avant de reprendre sa main, en lui disant : - Je connais un endroit où on serait tranquilles, tous les deux. Suis-moi, on prend la porte de derrière ! Sans attendre de réponse de la part de Narcisse, Adèle l'entraîna à travers la maison, en sortit et finit par arriver sur un petit sentier. Ce sentier menait à une forêt de palmiers, qu'on distinguait quelques mètres plus loin. Cette forêt était magnifique, et c'était l'un des endroits favoris de la belle blonde à Ibiza. C'est pourquoi elle voulait y conduire Narcisse. Remarquant qu'elle tenait toujours sa main depuis tout ce temps, elle rougit et la lâcha. Puis, comme pour cacher son soupçon de nervosité, elle ajouta : - C'est le premier endroit où je me suis rendue, à mon arrivée à Ibiza. Tu connais cette forêt ?

Ils arrivèrent bien vite dans la belle forêt. Adèle les guida sous un beau palmier, où ils s'installèrent. La belle blonde s'assit à côté de Narcisse, comme pour faire preuve de sagesse, mais elle ne put s'empêcher de poser sa tête sur son épaule, un sourire béat sur les lèvres, et le regard tourné vers les étoiles.

- Fais attention à toi. Mon but est peut-être de te saouler pour mieux pouvoir profiter de toi.

Cette phrase qu'elle avait prononcé un peu plus tôt raisonnait encore à l'esprit de Narcisse qui ne pouvait s'empêcher de se demander encore et encore et toujours la même chose, cette seule question qui pouvait le faire trembler. Etait elle sérieuse ou était-ce l'alcool ? C'est peut-être pour cela qu'il fut tout de suite sur pieds pour pouvoir aller chercher une autre bouteille, il voulait en entendre plus, il voulait en savoir plus. Il n'allait plus boire, ou beaucoup moins tout du moins. Par contre il comptait la faire boire, autant qu'il le pourait, jusqu'à ce qu'elle lui révéle tout... que ce soit réel ou les simples paroles d'un esprit perverti par la boisson.

- Avec plaisir, très cher.

Il revint à la réalité, tout d'abord pour entendre son rire, son si beau et irrésistible rire et ensuite pour pouvoir sourire avec joie. Il lui prit sa main avc pls de tendresse qu'il l'aurait fait en temps normal. Il inspira profondement pour essayer de garder tout ses esprits et ne pas finir par terre en perdant son equilibre. Il l'entraina à moins que ce ne soit elle qui le fit, jusqu'à la piste enfin ce n'était pas vraiment une véritable pste de danse, c'était plutôt un coin que les fêtards avaient désignés comme la piste de danse. Il passa ses mains autour de sa taille l'attirant iscrètement aussi près que possible. L'avoir contre lui, son front sur le sien, c'était... il n'y avait aucun mot pour definir le bonheur qu'il en resortait. Et puis ses lèvres, si proche et pourtant d'une certaine façon insaississable.

- Je connais un endroit où on serait tranquilles, tous les deux. Suis-moi, on prend la porte de derrière !

Il ne savait pas combien de tmps ils avaient dansés, il n'avait pas prononcé un seul mot ne sachant que dire. Il se contentait de la regarder en souriant, elle était si belle peu importe comment il la regardait. Il se contentait de suivre son regard, ses mouvements, de sentir son parfum, cette délicieuse odeur qui flottait autour d'elle. La danse s'acheva et pourant la musique continuait à résonnait dans son esprit, il était de plus en plus à l'ouest.

"-On s'enfuit... par la porte de dérrière...?"

Tout n'était plus qu'une ombre dans son esprit, brume et incompréhension, voilà pourquoi il devait réellementralentir sur toute formes de boissons alcoolisées. Dejà une de ses élèves lui avait ait la remarque quelque temps auparavant, d'ailleurs elle avait balancé sa bouteille de Dom Perignon à la poubelle. Il la suivit, de toute façon il n'était pas sûr d'avoir l'envie, la force et le pouvoir de lui refuser quoi que ce soit. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait de lui, peu lui imporait tant que c'était elle. Il tenait sa main mais, pourqoi avait elle... pourquoi l'avait elle retiré ? Il voulait tant la garder près de lui, il ne voulait pas... il fixait sa main sans pour autant la reprendre.

- C'est le premier endroit où je me suis rendue, à mon arrivée à Ibiza. Tu connais cette forêt ?

Elle le conduisit sous un palmier, Narcisse regardait les feuilles de l'arbres avec suspicion, la dernière fois il avait reçu une noix de coco en plein crâne et vous pouvez le croire ou non mais c'était douloureux. Il réfléchit à la question de la jeune femme, puis décida de ne pas être tout à fait franc. Il ne pouvait tout de même pas lui dire "oui, je suis déjà venu ici, c'était il n'y a pas si longtemps avec... pour..." non, non, non, il valait mieux se taire.

"-Non, je ne connaissais pas...."

D'un autre côté ça faisait juste cinq ans qu'il était là, est-ce que cela paraitrait étrange qu'il ne soit jamais venu ici avec toute les fêtes où il s'était rendu ? Elle avait posé sa tête sur son épaules, il ne put s'empêcher de venir y déposer un baiser tout en attrapant sa main et en murmurant.

"-Tu sais que je t'aime, toi."

- Non, je ne connaissais pas...

La réponse de Narcisse surprit la jolie blonde. En effet, celle-ci savait qu'il était sur l'île depuis autant de temps qu'elle, c'est à dire cinq ans maintenant : elle s'attendait donc à ce que le jeune homme connaisse ce lieu. Elle n'accorda cependant pas d'importance à cette phrase, profitant seulement de la beauté de la nuit, et surtout du bonheur qu'elle ressentait à être proche de lui. Ses pensées se dirigeaient sur les étoiles, et quelles images elle pouvait former (jeu auquel elle adorait jouer depuis qu'elle était toute petite) quand elle sentit Narcisse approcher son visage du sien, et déposer un baiser sur son front. Puis, il attrapa sa main, et lâcha :

- Tu sais que je t'aime, toi.

Le cœur d'Adèle avait déjà été perturbé par les gestes de tendresse du jeune homme, mais à ce moment, la belle blonde frôla littéralement la crise cardiaque. Son cœur rata un battement, son souffle se coupa, et elle resta là, se repassant en boucle la phrase dans sa tête. A chaque fois qu'elle y repensait, une question apparaissait. Est-ce qu'il a dit ça dans le sens amical ? Comment je peux y répondre ? Pourquoi il me dit ça maintenant ? Il le pense vraiment ? Tout se brouillait dans son esprit. Et, sans même y penser, elle sentit sa bouche s'entrouvrir, et elle s'entendit dire, naturellement :

- Je t'aime aussi, tu sais.

A peine avait-elle prononcé cette phrase qu'elle le regretta déjà. Elle avait tellement peur de la réaction de Narcisse. Et s'il l'avait dit en toute amitié, et que maintenant il se rendait compte qu'elle disait la vérité ? Il ne voudrait surement plus jamais lui adresser la parole. A ses yeux, il était de toute façon évident que jamais le grand blond ne pourrait avoir de sentiments pour elle. C'est pourquoi elle décida de se corriger. Mais, entre l'alcool qui rendait ses idées confuses, et la gêne qu'elle ressentait, le résultat ne fut pas optimal.

- Enfin, je veux dire... En toute amitié. On s'aime comme des amis, quoi. Enfin... tu vois ce que je veux dire, hein ? dit-elle en se tournant, de façon à se mettre face à Narcisse.

Ses joues étaient brulantes, et elle ne savait plus où se cacher. La seule idée qu'elle eut pour ne plus penser à cet instant fut d'attraper la bouteille, et de l'entamer. Dans l'état où elle se trouvait, elle ne remarqua pas qu'elle en avait bu une bonne partie. Elle repassa la bouteille à Narcisse, sans oser lui adresser la parole. Elle ne savait plus vraiment quoi dire, et pourtant, elle entendit clairement l'alcool lui faire dire : - Sérieusement : je suis quoi pour toi ? Je veux dire... je suis une simple amie ? J'ai pas envie de croire ça. En plus, on a jamais couché ensemble, alors que je sais que tu ne te prives pas, en temps normal. Je te dis ça parce que j'y ai réfléchi, et je me suis dit que si je n'ai pas été une fille de plus sur ta liste, tu dois tenir à moi, non ? Ou alors je suis complètement moche, ce qui pourrait être également une théorie valable. Oh mon Dieu : je l'ai vraiment dit ? Voilà ce que pensa immédiatement Adèle. Nerveusement, elle vint détacher ses cheveux, afin de pouvoir en tripoter une mèche. Puis elle adressa un regard perdu à Narcisse, en ajoutant, comme pour tenter de rattraper : - Je crois qu'il faut que j'arrête de boire.

- Je t'aime aussi, tu sais.

Narcisse avait dit ça comme ça, certes il le penait mais aller savoir si c'était en toute amitié ou à cause de ses sentiments profond pour la jeune femme. Il lui serrait la main tout en continuant à observer l'immensité du ciel. Tout en caressant cette main qu'il tenait dans la sienne, dans un geste banal tout ce qu'il y a de plus commun. Comme un etudiant qui s'amuserait avec son stylo, lui s'amusait avec la main d'Adèle. Elle était si douce, il observa alors leur mains tout en jouant avec les doigts de la damoiselle. Il fallait qu'il trouve une occupation pour ne pas lui sauter dessus, celle ci était la bienvenue.

- Enfin, je veux dire... En toute amitié. On s'aime comme des amis, quoi. Enfin... tu vois ce que je veux dire, hein ?

Le professeur se mit à rire, alors qu'au fond il se sentait 'une certaine manière blesser par les paroles qu'elle venait de prononcer. Avait elle peur qu'il puisse resentir le moindre sentiment pour elle qu'elle tienne à ce point à lui faire comprendre qu'elle parlait d'amitié et non d'amour. Il aurait voulu lui hurler que lui l'aimait et pas en tant qu'amie mais en tant que femme. D'ailleurs l'amitié entre un homme et une femme est chose surfaite, cela n'existait pas. Il cessa doucement de rire, esquissa un minuscule sourire et poussa un long soupir.

- En toute amitié, hein... ? Je vois....

Il l'observa, il avait toujours autant de mal à discerner son visage, ce si beau visage. Elle prit alors la bouteille et commença à la vider sous ses yeux. Il arqua un sourcil surpris mais ne dit rien la laissant boire tout en souriant. Elle la lui rendit, il se contenta de prendre une petite gorgée, puis deposa la bouteille près d'eux sans la quitter du regard. C'est alors qu'elle prononça les paroles qu'il ne s'était pas attendu à entendre. Il fut surpris mais n'en montra rien, attendant qu'elle termine, observant ses gestes.

- Sérieusement : je suis quoi pour toi ? Je veux dire... je suis une simple amie ? J'ai pas envie de croire ça. En plus, on a jamais couché ensemble, alors que je sais que tu ne te prives pas, en temps normal. Je te dis ça parce que j'y ai réfléchi, et je me suis dit que si je n'ai pas été une fille de plus sur ta liste, tu dois tenir à moi, non ? Ou alors je suis complètement moche, ce qui pourrait être également une théorie valable.

Narcisse esquissa un petit sourire, elle venait de boire tellement qu'elle racontait vraiment n'importe quoi. Et pourtant il ne pouvait pas arrêter de se dire que si elle parlait de ça c'était qu'au fond d'elle, une toute petite part d'elle pouvait eventuellement resentir quelque chose pour lui. Qu'était elle exactement ? Il ne la considérait ni comme une soeur, ni comme une amie et pourtant l'amour qu'il lui portait n'avait aucune limite. Etait ce vraiment de l'maour ou encore un simple desire charnel ? Voilà toute la question et au fond il se disait qu'il la voulait, qu'il l'aimait profondement. Mais la peur, cette lanscinante peur de la perdre l'empêcher d'avouer ses propres sentiments. Il lui répondit alors sous le ton de la plaisanterie.

- Ah oui, ça tu es moche, tu es même si horrible que je n'arrête pas de penser à toi matin, midi et soir. Ton visage ne cesse de m'apparaitre ou que j'aille quoi que je fasse.... oui, tu es vraiment moche ! Tant et si bien que depuis le début de la soirée je n'ai qu'une envie et c'est t'embrasser encore et encore... "

Il poussa un nouveau soupir, si elle ne comprenait pas, elle avait tellement bu. Il passa une main sur son visage, la fatigue commençait à se faire sentir. Elle retira l'elastique qu'elle avait mise dans ses cheveux de façon à tripoter ses mèches. Narcisse sourit, il la trouvait encore plus belle les cheveux lâcher, si belle que lui aussi voulait s'amuser avec ses mèches de cheveux. Il vint alors s'allonger sur les genoux de la jeune femme, comme elle l'avait fait plus tôt avec lui. Puis attrapant les mèches de ses cheveux il commença à s'amuser avec.

- Je crois qu'il faut que j'arrête de boire.

Il sourit tout en lâchant :

- Moi je pense que tu devrais boire plus souvent....

- Ah oui, ça tu es moche, tu es même si horrible que je n'arrête pas de penser à toi matin, midi et soir. Ton visage ne cesse de m'apparaitre ou que j'aille quoi que je fasse.... oui, tu es vraiment moche ! Tant et si bien que depuis le début de la soirée je n'ai qu'une envie et c'est t'embrasser encore et encore... En entendant cela, la première réaction d'Adèle fut de sourire, puis ce sourire se transforma en un éclat de rire, et enfin en un léger fou rire. Son cerveau avait déclaré forfait. Et d'elle-même, elle avait décidé de ne plus réfléchir. Après tout, ça ne lui avait apporté que des problèmes, jusqu'à maintenant ! Alors, elle prit la décision qu'à partir de cet instant, elle ferait simplement ce qui lui passerait par la tête, sans y penser pendant des heures... Et elle suivit sa résolution, en lâchant, avec beaucoup de sex-appeal : - Je pense pouvoir résoudre ce "problème"... Elle sentit la main de Narcisse sur son visage, et quelques secondes après, elle rapprochait lentement ses lèvres de celles du beau blond, jusqu'à ce qu'elles les touchent. A ce moment, ce baiser au début si doux devint passionné. Adèle avait ses deux mains posées sur le visage de Narcisse, et caressait ses joues et son cou, en profitant au maximum de ce moment. En effet, cela lui semblait beaucoup trop beau pour être vrai, et avait encore du mal à imaginer que cela puisse se reproduire. Après quelques minutes, elle finit, avec regrets, par y mettre un terme. Elle adressa un large sourire à Narcisse. En soupirant, elle lâcha : - Je crois qu'il faut que j'arrête de boire.

- Moi je pense que tu devrais boire plus souvent... Narcisse était à ce moment confortablement installé sur les genoux d'Adèle. Elle pouvait ainsi l'observer autant qu'elle le souhaitait. Et en entendant sa réponse, la belle blonde ne put s'empêcher de sourire. Elle lui répondit, en plaisantant : - Il fallait le dire plus tôt. Elle attrapa la bouteille, et en but quelques gorgées, avant de la reposer à côté du palmier. Puis elle déposa tendrement la tête de Narcisse sur le sol, et avant qu'il n'ait eu le temps de comprendre ce qu'il se passait, la belle blonde était assise à califourchon sur celui-ci. Elle lui sourit, les yeux pétillants, et s'approcha de son visage pour murmurer : - J'ai cru comprendre que tu avais apprécié, tout à l'heure. Elle l'embrassa de nouveau, se demandant où tout cela allait les conduire. Elle n'avait vraiment pas d'idée précise : elle se contentait simplement de jouer...

Narcisse ne savait plus quoi penser, il savait juste qu’il avait envie de sentir à nouveau les lèvres de la jeune femme sur les sienne. Il ne désirait plus qu’une chose, pouvoir la toucher, la caresser, l’embrasser encore et encore sans plus s’arrêter. Il l’observait sourire, rire tout en se demandant quand ils devraient s’arrêter. Il esquissa un nouveau petit sourire alors qu’elle attrapait une fois de plus la bouteille qu’elle avait pratiquement bue à elle seule. Peut-être était-ce mieux ainsi, peut-être cela devait-il commencer de cette façon pour pouvoir évoluer positivement par la suite ? Tout en essayant d’avoir des penser cohérente, il ne se rendit pas compte qu’elle venait de déposer son visage sur le sable. Il réagit seulement lorsqu’elle se retrouva à califourchon sur lui.

- J'ai cru comprendre que tu avais apprécié, tout à l'heure.

Il l’observa sans mot, lui rendant son baiser avec force, d’une certaine façon on pouvait dire que c’était elle qui avait déclenché ce qui allait sans aucun doute arrivée. Sans s’en rendre compte il avait posé sa main sur la joue de la jeune femme, il se redressa l’entrainant avec lui. Il était à présent assis, Adèle sur lui, sa main quitta le visage de sa compagne. Il attrapa alors la main de celle ci dans la sienne pour la porter à ses lèvres, simulant un de ces baises main de l’ancienne époque avec un léger sourire en coin. Une main qu’il garda dans la sienne après ce simple geste, il la gardait précieusement. Habituellement il à cet instant il aurait réagis sans trop réfléchir, mais pas avec elle. Il ne voulait pas la traiter comme les autres, il ne le pouvait tout simplement pas. Mais d’un autre côté, elle avait tant bu qu’il y avait peu de chance qu’elle se souvienne de cette soirée et puis surtout, elle serait tout aussi coupable que lui.

Il lui lâcha la main, la faisant tomber en arrière, puis de la même façon que précédemment, il leva une main pour toucher son visage à la différence que cette fois ci, il se pencha légèrement pour atteindre ses lèvres et commencer à l’embrasser. Sa main dévia vers l’arrière et alla se perdre au milieu des cheveux blonds. Il laissa sa langue glisser contre les lèvres d’Adèle, profitant de ce goût alcoolisé qui était resté collé sur ses lèvres, goût plutôt agréable. Une langue désireuse, tantôt douce, tantôt joueuse, moins coopérative. Il bougea légèrement, rompant ce contact pour rapprocher son corps de celui de sa bien aimée, la regardant avec profondeur l’espace de quelques secondes, quelques centimètres séparant leur visage, avant de revenir chercher ses lèvres, à moitié couché sur elle alors que sa langue cherchait à s’insinuer de nouveau entre les lèvres de sa partenaire. Sa main s’insinua sous les vêtements de la jeune femme en même temps que sa langue découvrait le terrain. Il remonta sa main sur son ventre, ne faisant qu’effleurer sa peau de bout de ses doigts, s’amusant à la parcourir avec une lenteur calculé.

« -J’ai rêvé de cet instant… tant de fois que j’ai du mal à imaginer que cela puisse être réel. »

Il rendit le baiser plus fougueux, plus désireux encore alors que ses caresses se faisaient plus appuyer, et plus basse, passant parfois entre ses cuisses. Jusqu’à ce qu’il se décide à revenir un peu plus haut, passant sous ses vêtements, caressant sa peau, remontant doucement vers sa poitrine.

Adèle avait à ce moment beaucoup trop bu pour aligner deux pensées cohérentes dans la même minute. La jolie blonde se contentait simplement de profiter de l'instant présent. Elle qui d'habitude était plutôt réservée, et ne respectait pas les gens qui couchent lors de soirées, se retrouvait dans une position assez exhaustive avec l'homme qu'elle désirait. En effet, à cet instant, il n'était plus vraiment question de sentiments pour la belle blonde. Au fond, elle se doutait qu'elle allait regretter ses agissements le lendemain, mais cette toute petite idée la laissait imperturbable. Elle continuait donc son petit manège, pensant jouer avec Narcisse, sans se rendre compte que les rôles pouvaient être inversés très rapidement.
Après leur baiser digne d'un baiser de cinéma, elle sentit le jeune homme se relever, et suivit donc son mouvement. Elle le laissa attraper sa main, et fut surprise de le voir y déposer un baiser. Les battements de son cœur se firent plus rapides, et les sentiments qui avaient disparu il y a quelques secondes réapparurent instantanément. Elle trouvait cela si... romantique. Narcisse romantique ? Cette réflexion la fit sourire, et elle chassa bien vite cette idée de sa tête pour se concentrer sur quelque chose de beaucoup plus intéressant. Narcisse la fit lentement basculer en arrière, l'allongeant sur l'herbe, et l'embrassa en laissant ses mains aller et venir sur le corps de la belle. Celle-ci se laissait aller à de légers gémissements, qui se firent plus grands lorsqu'elle sentit la main du beau blond passer sous son débardeur. Des frissons la parcoururent durant quelques secondes, tandis qu'elle déposait de doux baisers dans le cou de son bien aimé.

- J’ai rêvé de cet instant… tant de fois que j’ai du mal à imaginer que cela puisse être réel.

Cette phrase la laissa pensive quelques secondes, mais les caresses de Narcisse l'empêchèrent de penser à quoi que ce soit d'autres que ce qui se passait en ce moment. - Je te promets que ça l'est, pourtant... murmura-t-elle en venant mordiller le lobe de son oreille. Puis, décidée à lui donner également du plaisir, Adèle le poussa sur le côté, et reprit sa place initiale : c'est à dire, sur lui. Elle retira son débardeur, laissant apparaître un joli soutien gorge noir et rouge, en dentelle, et se retrouva seulement vêtue de ses sous-vêtements et d'un mini-short. D'un geste rapide de la main, elle éloigna une mèche de cheveux qui venait cacher son visage d'ange, puis elle commença à remonter le t-shirt de Narcisse, afin de venir embrasser le torse de son amant. Elle déposa d'abord ses baisers en remontant, puis elle descendit, lentement, le long de ses abdos, et vint ouvrir habilement avec ses dents le pantalon du grand blond. Elle passa sa main sur son caleçon, et commença à le caresser tout en rapprochant son visage de celui de Narcisse, afin de l'embrasser de nouveau... Tout était parfait, non ?